Pour approfondir le cours sur la religion, voici quelques élements de réflexion sur le rapport entre science et religion:
Pour aborder un tel sujet, il faut d’abord sans doute partir des conflits historiques qui, depuis la naissance de la science, l’ont opposé à la religion (ce qui supposait un minimum de culture par rapport à ces conflits, en astronomie avec Gallilée et l’histoire du conflit entre géocentrisme et héliocentrisme, en théorie de l’évolution (Darwin et la théorie du créationisme), en médecine, ect…Voir sur ce sujet le livre de B . Russell, Science et religion). Si l’on remonte loin dans l’histoire des croyances, on s’aperçoit qu’effectivement la science a mit fin à un nombre étonnant de superstitions, de visions fausses, à commencer par la mythologie, certaines croyances magiques des mentalités primitives; bref, le développement des sciences a réfuté des pans entiers de la croyance religieuse et a contribué à la rationalisation de notre vision de la nature. On peut bien dire en ce sens que la science est un « désenchantement du monde » pour reprendre la formule de Max Weber. On peut donc commencer par montrer en quoi la vision scientifique du monde est rentrée en opposition avec certaines affirmations qui furent longtemps celles de la religion. On peut également souligner le caractère rationnel de la démarche scientifique et l’aspect irrationnel de la foi religieuse, leur conception de la vérité et de la connaissance étant radicalement différentes (cf. Cours).
Mais la difficulté consiste à sortir de la perspective historique pour poser un problème philosophique, celui du rapport entre croyance et connaissance et analyser leur limites respectives. On peut alors montrer la compatibilité du message religieux et scientifique, non pas au sens où l’un viendrait soutenir ou confirmer l’autre, hypothèse absurde (on ne peut demander à la science de réfuter ou de confirmer l’existence de Dieu, ni à la religion de s’occuper de physique ou de biologie), mais au sens où ces deux visions de la réalité peuvent se superposer à certaines conditions qu’il faut préciser: à condition que la religion n’affirme plus de théories contraires à la science (héliocentrisme par exemple), à condition que les religions acceptent l’autonomie de la recherche scientifique, ne prétendent plus régenter le savoir concernant le monde de la nature et acceptent de modifier leurs visions des choses en fonction de l’évolution des savoirs, comme ce fut le cas pour l’Eglise, bien obligée d’admettre après coup que Galilée avait raison. Concernant la théorie évolutioniste, la religion doit donc comprendre que le récit de la Génèse n’est pas vrai au sens historique mais correspond plutôt à un mythe qu’il faut interpréter (et ne pas prendre au pied de la lettre) pour comprendre son message. La science est donc compatible avec la religion si celle-ci ne prétend plus expliquer les phénomènes naturels par des causes surnaturelles, si elle se dégage d’une lecture dite fondamentaliste des textes sacrés (qui consiste à prendre tout ce qui écrit au 1er degré) et si la religion accepte de modifier ses points de vue en fonction des découvertes scientifiques; elle doit donc reconnaître ses limites, son impuissance à trancher des questions qui concernent seulement la science.
A l’inverse, la science n’a pas réponse à tout et est incapable de trancher certaines questions relatives à la croyance et qui relèvent d’affirmations métaphysiques (que la science n’aborde pas). Science et religion sont donc compatibles, à condition qu’elle ne parlent pas de la même chose et qu’elles se reconnaissent incompétentes à trancher les questions qui leurs sont spécifiques. C’est donc paradoxalement l’histoire des découvertes scientifiques qui a obligé la religion à prendre conscience de sa spécificité et de son domaine propre, de même que la nature des croyances humaines doit montrer aux scientifiques les limites du savoir qu’ils élaborent.
Joël Col
31 mai, 2009 à 16:35
Peut-être que cette information vous intéressera.
Condamnation et Réhabilitation de Galilée.
ERREUR-VÉRITÉ.
La grande question qui se posait à l’époque de Galilée était : « Quel astre tourne autour de l’autre ? Le soleil autour de la terre ou la terre autour du soleil » ?
En affirmant la rotation de la terre autour du soleil, Galilée se trouvait en contradiction avec les scientifiques, les philosophes, l’Église et la Bible qui, tous, soutenaient la thèse contraire.
Or, dans mon étude « Entre Galilée et l’Eglise : la Bible », je démontre que Galilée était en accord avec les Textes originaux hébreux et grecs, mais en désaccord avec leurs traductions. En d’autres termes, si les versions de la Bible avaient été fidèles aux Textes originaux, Galilée n’aurait pas été condamné pour avoir « tenu et cru une doctrine fausse et contraire aux saintes Écritures ».
Par cette étude, j’œuvre pour obtenir la réhabilitation officielle de Galilée et la mise en conformité des traductions de la Bible avec leurs Textes originaux qui, en aucun cas, ne peuvent être tenus pour responsables de la condamnation du savant.
Joël Col
Pour plus d’informations consulter :
http://monsite.orange.fr/erreur.verite
http://monsite.orange.fr/autoedition.meguila
À votre disposition pour répondre à toutes les questions me concernant ou concernant cet ouvrage.
Meilleures salutations.
Joël Col
PS. L’hebdomadaire « Le Point.fr » a fait paraître un article à partir d’une déclaration de l’archevêque Gianfranco Ravasi. Vous pouvez en prendre connaissance sur :
Google et en faisant une recherche avec les mots : « Joël Col » Galilee
Je joins également l’article à ce courriel.
Galilée n’est plus le bienvenu au Vatican
dimanche 1 février | 20:40
Nous apprenons, par votre article, que le Vatican a abandonné l’idée d’accueillir une statue de Galilée dans l’enceinte du petit État pontifical. Cette nouvelle décision, même si elle peut apparaître surprenante, n’a, à mes yeux, que peu d’importance : Le point capital étant la réhabilitation du savant.
Et, nous lisons aussi que Galilée aurait été réhabilité au XXème siècle. Je me suis déjà exprimé sur le sujet et, pour éviter toute redite, je renvoie vos lecteurs à votre article « Le Vatican veut rééditer les actes du procès de Galilée » du 25 novembre 2008. Précisons encore que le cardinal Paul Poupard, à l’occasion du discours du Pape Jean-Paul II à l’Académie pontificale du 31 octobre 1992, déclarait ‘qu’il ne s’agissait pas de réviser un procès ». Et, dans Les Échos week-end des 10 et 11 janvier 2003, Jean-Claude Hazera, rédacteur en chef, rapportait une réflexion de ce même cardinal, tenue en mai 2002 devant un parterre de scientifiques réunis à l’École Nationale Supérieure des Techniques Avancées (Ensta) : « C’est une affaire interminable qui ne sera jamais terminée et ne peut s’effacer de l’imaginaire. Jean-Claude Hazera ajoute : « L’Église… n’a pas révisé le procès, ni « réhabilité » celui que le pape qualifie de « physicien de génie », ce que déplore l’historien Michel-Pierre Lerner, qui débattait avec le cardinal à l’Ensta. C’est une des nombreuses complexités de l’affaire… »
Ce n’est donc pas en érigeant une statue dans les jardins du Vatican, ou en déclarant que le procès de Galilée « avait été une erreur » (sans explication biblique du motif de sa condamnation) et que « ce fut une erreur d’avoir voulu empêcher la légitime autonomie de la science », que l’on parviendra à mettre un terme à cette Affaire Galilée.
En conclusion, dans mon ouvrage « Entre Galilée et l’Église : la Bible », par une étude sémantique approfondie, je démontre que Galilée était en accord avec les Textes originaux de la Bible, mais en désaccord avec leurs traductions. En d’autres termes, si ces traductions avaient été fidèles à leurs Textes d’origine :
. Galilée n’aurait pas été injustement condamné par l’Église,
. la Bible n’aurait pas encouru le discrédit dont elle souffre encore aujourd’hui.
Ce n’est qu’en reconnaissant cette évidence et en corrigeant les erreurs de traduction des Versions que l’on parviendra à réhabiliter officiellement Galilée et qu’on lui rendra, ainsi, l’honneur qui lui revient au cours de cette Année 2009. Voilà le but que je me suis proposé, en entreprenant cette étude, but que je poursuis également à l’occasion de mes diverses conférences en français et en anglais. Toute correspondance peut être adressée à : autoedition.meguila@wanadoo.fr
Joël Col